Chantiers : 2023 sera une bonne cuvée, mais pas exceptionnelle comme 2021 et 2022

Après une année 2022 historique pour l’industrie de la construction, où les heures travaillées devraient afficher une hausse de 7 % par rapport à l’année précédente, le repli attendu en 2023 sera peu significatif, selon la Commission de la construction du Québec (CCQ) qui a rendu public hier son rapport Perspectives. Ceci s’explique notamment par plusieurs chantiers résidentiels à terminer.

Le secteur résidentiel atteindra de nouveau 42 millions d’heures travaillées en 2022, soit un niveau d’activité similaire au record atteint en 2021, et ce, malgré la diminution des mises en chantier cette année. Elles atteindront 59 000 cette année, après les 68 000 de 2021. Il faut dire que les effets des mises en chantier se font sentir plusieurs mois après leur apparition, et qu’ils expliquent la stabilité observée dans les heures en 2022.

Le ralentissement économique attendu en 2023 et les hausses de taux amorcées au printemps dernier et poursuivies encore cette semaine forceront un recul du secteur l’an prochain ; de futurs propriétaires devront mettre sur pause leur projet d’acheter une nouvelle habitation, le temps que les taux se replacent, et garderont leur statut de locataire encore pour un temps. Ce qui peut entraîner une certaine activité en rénovation de logis existants, ne le boudons pas.

Si stagnation il y a, ce pourrait être de courte durée, car les taux de disponibilité des logements sont en chute depuis 2017, c’est-à-dire sous les points d’équilibre du marché.

Plus encore, le niveau de logements nouvellement construit est à son plus faible niveau depuis les 15 dernières années ; s’il y a reprise de l’immigration, la pression sur le secteur sera plus forte.

À court terme, selon la CCQ, le secteur résidentiel ralentira et atteindra 39 millions d’heures travaillées en 2023, mais le tout annonce une forte reprise après la stabilisation des taux d’intérêt. Les mises en chantier atteindront quant à elles les 55 000, en baisse de 6,8 %, mais à un niveau plus élevé que depuis les dix dernières années, sauf les années COVID.

On voit facilement que crier au loup en annonçant une baisse de l’activité de construction pour l’année à venir ne prend pas en compte la période COVID qui était sous stéroïdes pour notre secteur.

Pour consulter le rapport in extensio de la CCQ, on clique ici.

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