Unifamiliales: accessibilité en hausse dans les régions éloignées, mais en baisse dans la métropole

Il est plus facile d’avoir accès à une propriété en régions éloignées qu’en grand centre urbain révèle la plus récente étude de la firme JRL

 

 

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L’indice AP a été calculé pour les différentes régions administratives, toutefois avant de remettre le tout en base 100 à une date fixe, les régions ont été comparées entre elles. Le ratio salaire/paiement hypothécaire type tend à être plus bas dans les centres urbains, particulièrement à Montréal, qu’en région. Malgré plusieurs hauts revenus dans les zones à forte densité de population les salaires médians ne sont pas toujours très supérieurs alors que les prix des résidences unifamiliales y sont largement plus élevés.

Les 2 régions où l’accessibilité a connu la plus grande amélioration au cours des deux dernières années sont le Bas-Saint-Laurent et l’Abitibi-Témiscamingue.

Dans ces 2 régions, le salaire médian a progressé de manière importante alors que le prix médian des unifamiliales a augmenté très faiblement en Abitibi-Témiscamingue et diminué légèrement au Bas-Saint-Laurent.

Par conséquent, le salaire a crû davantage que le paiement hypothécaire type. Ainsi, l’indice a progressé de 20 % au Bas-Saint-Laurent et de 18 % en Abitibi-Témiscamingue sur 2 ans. Pour l’Abitibi- Témiscamingue, il faut toutefois mentionner que de fortes hausses du prix médian des maisons en 2011 et 2012 avaient fait régresser l’indice d’accès à la propriété au cours de ces années, ce qui implique que malgré l’amélioration des deux dernières années, l’accès à la propriété est légèrement moins facile qu’en 2010, toutes choses étant égales par ailleurs. L’Abitibi est la seule région ayant connu une baisse de l’indice AP par rapport à 2010.

Seulement 2 régions administratives ont connu une détérioration de l’indice en 2015 par rapport à l’année précédente. Il s’agit de Montréal (baisse de 1 %) et de Laval (diminution de 2 %). Dans les deux cas, la hausse des salaires n’a pas contrebalancé la hausse des prix des unifamiliales. Néanmoins, si nous avions plutôt mesuré l’accessibilité à la copropriété nous aurions probablement obtenu une amélioration. En fait, sur cette même période de temps, le prix médian des copropriétés a faiblement augmenté à Montréal et il a diminué à Laval.

Mensuel et annuel

S’il était plus difficile de faire une acquisition immobilière en août 2016 comparativement à la même période l’an dernier, la tendance sur 12 mois de l’indice d’accès à la propriété est en hausse, indique le rapport de la firme JRL.

Depuis plus de 10 ans, l’indice d’accès à la propriété de la firme prend en considération les variations de prix, de taux d’intérêt et de salaires en utilisant un ratio salaire/paiement hypothécaire type remis sur en base 100.

« Les prix sont souvent utilisés afin d’analyser l’évolution du marché immobilier, cependant certains autres facteurs doivent être considérés afin d’obtenir un portrait complet. Ne regarder que les prix pour indiquer si un marché est en surchauffe serait une erreur. On doit aussi observer plusieurs autres éléments comme les taux d’intérêt, la conjoncture économique et les tendances démographiques », mentionne JRL dans son plus récent rapport.

Ainsi, un indice bas est synonyme d’accessibilité plus restreinte. Les propriétés risquent d’être moins abordables aux nouveaux acheteurs et les propriétaires pourraient avoir de la difficulté à remplir leurs engagements financiers.

Au contraire, si le ratio sur lequel se base l’indice est élevé, l’accessibilité est bonne, les prix sont donc plus susceptibles d’augmenter dans l’avenir toutes choses étant égales par ailleurs.

Au Québec, en août 2016, l’indice se situait à 101,3, une baisse de 2,9 % comparativement à la même période en 2015. Ce qui dénote une légère détérioration de l’accès à la propriété unifamiliale.

De février à juin 2016, les variations étaient à la hausse. Toutefois, l’augmentation du taux d’intérêt sur les prêts hypothécaires ordinaires de la Banque du Canada, a changé la donne.

« Cette hausse combinée à l’augmentation du prix médian des propriétés vendues a fait croître le paiement hypothécaire type davantage que le salaire médian, ce qui explique la baisse de l’indice », explique JRL.

Pour les 12 derniers mois comparés aux 12 précédents, l’indice a crû de 1,6 %. « Malgré la diminution des deux derniers mois, la tendance sur une plus longue période demeure une amélioration de l’accessibilité. »

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Records

Le calcul de l’indice a vu le jour en 2005, alors que l’accès à la propriété était à son sommet avec un indice de 125,8.

L’indice a connu une chute drastique avec la hausse des prix des unifamiliales. En décembre 2007, il atteignant 86,7.

 

Conclusion

» En observant l’indice sur quelques années, une certaine amélioration de l’accès à la propriété est visible, car les prix ont faiblement crû au cours des dernières années et les taux d’intérêt ont légèrement baissé. Il faut noter, par contre, que certains resserrements hypothécaires effectués par le ministère des Finances du Canada pendant ces mêmes années ont pu limiter l’accès à la propriété pour certains acheteurs. Par exemple, la période d’amortissement maximal a été réduite et la mise de fonds minimum a été rehaussée. Ces resserrements ont tout de même eu l’effet souhaité puisque la croissance des prix s’est modérée ce qui a permis de limiter la surchauffe. »

 

 

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