Yes they can (and they have to!)

Un blogueur a-t-il la latitude cette semaine pour parler d’autre chose que de Barack Obama?

Je pense que le sujet est incontournable.

Mon titre excusez son anglais  paraphrase le slogan du nouveau président, qui était « Oui, nous le pouvons ». Moi j’ajoute que non seulement vous le pouvez, VOUS LE DEVEZ!

Vous le devez, vous, les Américains, nos chers voisins et clients et fournisseurs préférés, pour la stabilité et la croissance du monde entier.

Bien vrai que la Chine progresse. L’Inde et le Brésil aussi. Mais les USA demeure le centre du monde. Économiquement, en tout cas. Alors si monsieur Obama peut amener son peuple à un plus haut niveau d’éducation populaire sur ce qu’est devenu le monde contemporain, son arrivée au pouvoir sera un grand pas pour l’humanité.

Car économie et humanité, ça va de pair aujourd’hui. Son pays ne peut prétendre être évolué lorsqu’un citoyen se fait écraser dans un Walmart par ses pairs tout aussi surconsommateurs.

J’aime bien l’image de l’économiste britannique Peter Cooke, qui accuse l’industrie automobile américaine d’être atteinte du « syndrome des Galapagos ». Si les mammifères vivant sur ces îles équatoriales perdues n’avaient pas à évoluer en raison de la protection que leur assurait leur isolement géographique, les États-Unis se sont cru autosuffisants. Ils se sont placés en mode autarcique, ne se questionnant pas assez sur l’avancement du reste du monde, bêtement persuadés de leur avancée insurmontable par rapport aux autres.

Obama devra injecter une bonne dose de réalisme et d’humilité à ses commettants. Il peut y arriver.

Il a tout pour rassembler. Parce qu’il a un peu de chaque Américain en lui. Il est à la fois noir et blanc. De père musulman et de mère chrétienne. Il n’a pas été vraiment pauvre sans avoir été riche non plus. Il est à la fois de l’Amérique continentale et urbaine, et aussi de sa partie la plus folklorique (des îles Hawaï), sans parler de ses origines africaines. Il est à la fois jeune et mature. De gauche politiquement et quand même bien introduit dans les grandes corporations. Bref, tout le monde peut trouver en lui quelque chose pour s’y associer.

Obama représente le thème même du spectacle d’hier soir en son honneur, « We Are One », qu’on peut traduire librement par « Nous ne faisons qu’un ».

Cela est tant vrai que le « one », en réalité, nous inclut pratiquement, nous, Canadiens et Québécois. Économiquement, en tout cas. Alors souhaitons-lui de réussir. Et de ne perdre ni cette grandeur d’âme, ni ses pieds bien sur terre.

Les Américains s’étaient bâti un monde de chimères spéculatives. Ce monde était habité non par des gens qu’il fallait convaincre de croire, mais par des gens qui cherchaient des excuses pour croire.

Le célèbre économiste John Kenneth Galbraith ne commente pas ici la crise actuelle, évidemment, il est décédé, mais celle de 1929. Il a écrit ceci en 1954 dans son livre The Great Crash.On en a tous assez des croisades pétrolo-religieuses, des discours fumistes, des donneurs de leçons dont la maison craque de partout.

Allez, monsieur Obama, cassez la baraque!


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