Une septième hausse du taux de base entre inquiétude et espoir

Alors que selon Statistique Canada, l’augmentation des prix à la consommation ralentit depuis juin, on peut se demander s’il convenait pour la Banque du Canada d’augmenter encore le taux de base, comme elle vient de l’annoncer ce matin, d’autant qu’il s’agit d’une septième hausse consécutive de son taux directeur cette année.

Le nouveau hochet des autorités bancaires augmente de 50 points le taux de base qui s’établit maintenant à 4,25 %. L’augmentation précédente, également de 50 points, n’est survenue qu’il y a cinq ou six semaines, alors que le taux directeur était passé de 3,25% à 3,75%.

Inquiétude et espoir

Quelques commentaires rapides de la direction de l’AQMAT face à cette décision motivée par la volonté, dit-on, d’apaiser une inflation jugée « encore trop forte » :

« S’il est vrai que l’Indice des prix à la consommation (IPC) a reculé petit à petit, il reste qu’à 6 % ou autour, on est loin de la cible de 2 %. C’est comme l’essence: ça a baissé, mais le prix payé à la pompe demeure beaucoup plus élevé qu’à la même date l’an dernier. Il ne faut pas confondre variations et tendances. Une tendance, pour porter ce nom, suppose du temps. Au moins trois mois. C’est pourquoi on préférera même mesurer l’inflation sur une année complète, ce qui permet d’atténuer les soubresauts positifs et négatifs qui surviennent »

Concernant l’impact de cette mesure sur notre industrie à proprement parler, Richard Darveau, président de l’AQMAT, se fait inquiet, mais confiant : « Il faut prendre les moyens pour prévenir une récession. Si les consommateurs et les entreprises s’endettent trop pour financer leurs projets et payer l’énergie, on stimule l’économie à court terme, mais on se tire dans le pied à plus long terme. Cela dit, il faut vraiment espérer que la Banque du Canada ait dit cette fois son dernier mot, ou plutôt, son dernier chiffre, afin que le rythme des constructions neuves comme des projets de rénovation ne soit pas gelé pendant l’hiver qui va finir par arriver. »

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