Résultats en primeur du sondage express sur les impacts du coronavirus sur les quincailleries

En 24 heures, 151 quincailleries et centres de rénovation ont répondu à l’invitation de l’AQMAT pour prendre le pouls du marché en cette période turbulente. Voici ce qui ressort du sondage qui s’est tenu entre vendredi après-midi et ce matin.

Si onze commerces avouent se sentir menacés de mourir si la crise perdure et que le tiers des répondants accusent une certaine baisse, voire une grande baisse de leurs affaires, un répondant sur cinq ne constate aucune différence majeure alors que quatre répondants sur dix notent une certaine augmentation des ventes.

« Le monde a peur que le gouvernement nous oblige à fermer, donc rush de peinture et dans la plomberie à cause de la fonte de neige »

« Nous, on a fermé le magasin depuis le 16 mars pour préserver la santé des employés et de leur famille et aussi par souci d’être un bon citoyen solidaire »

On constate moins de monde dans 56,94 % des magasins répondants alors que 16,79 % notent une augmentation de l’achalandage. Mais ce qui frappe, ce sont les clients qui achètent: dans 59,86 % des cas, le ratio d’acheteurs réels est perçu comme plus important qu’à l’habitude et en commentaire, des observateurs notent une croissance de la facture moyenne.

« Plus longtemps une partie de la population cessera de travailler et plus nombreux seront les chômeurs, moindre sera alors l’achalandage en magasin »

En raison de la pénurie de main-d’œuvre qui sévit déjà, l’idée de perdre des employés en raison d’une mise à pied temporaire ou d’apprendre qu’un employé a contracté le virus représentent les pires cauchemars. C’est ce que disent les répondants dans 63,5 % des cas quand on leur demande leur principal souci actuel.

Loin derrière suivent le risque d’être victime d’une rupture de stock de certaines gammes de produits (nettoyants, désinfectants, batteries, etc.) et la possibilité de perdre des revenus ou des clients à cause de la réduction des heures, voire d’une fermeture.

Sont également mentionnés comme soucis le risque d’être mal perçu parce que les quincailleries seraient fermées ou opèreraient à heures réduites alors que la population a besoin d’elles ainsi que le poids représenter par la possibilité de rester pris avec trop d’inventaire et de devoir liquider hors-saison.

« Je me demande si nous devrions fermer tous les commerces les dimanches. Double effet : repos des troupes et diminution des risques de propagation. »

« Votre mot d’ordre à l’effet d’essayer d’avoir une certaine forme de similitude entre les compétiteurs de même ville pour ne pas nous forcer à prendre des mesures inappropriées demeure une excellente idée. »

L’enjeu de la réduction des heures est perçu comme un couteau à double tranchant.

Parmi les quatre problèmes énumérés, celui qui vient largement en tête, préoccupant 51,82 % des magasins répondants, c’est la révision et le respect de la circulation et de l’aménagement à l’intérieur du magasin en raison des nouvelles normes d’hygiène.

Suit, pour un répondant sur cinq, la conservation d’une bonne réputation comme citoyen corporatif tout en demeurant ouvert ainsi que, loin derrière, avec chacun un répondant sur dix, le maintien d’une relation client personnalisée et le soutien à une demande accrue des livraisons.

« Nous offrons le support aux employés pour qu’ils soient prêts quand ou au cas où nous fermons comme les inscrire à mon dossier de l’ARC. Pour le moment, les employés sont satisfaits des mesures que nous avons prises et respectent les cédules de nettoyage et de désinfection. Les clients apprécient le fait que nous demeurons ouverts, malgré la situation. »

Je juge irresponsable que certaines bannières offrent des promos. Il faudrait demander aux bannières de sursoir aux promotions en magasin pour réduire l’achalandage.

« Nous sommes ouverts à fermer. LOL »

 

En gestion de crise, le côté employeur bienveillant de nos marchands irradie. À preuve, c’est dans une proportion de 69,34 % que la prévention de la propagation du virus parmi leurs effectifs pointe à la cime de leurs cinq défis prioritaires quant à la réorganisation du travail.

Loin derrière, sur un pied d’égalité, on retrouve le défi de garder la confiance des troupes à leur endroit, l’affectation de tâches inhabituelles au personnel (nettoyage accru, livraisons, commandes en ligne, etc.) et l’offre de conditions financières hors de l’ordinaire aux employés pour ne pas les perdre.

Devoir convaincre certains employés de se présenter en magasin pour travailler n’a pas été identifié comme un défi critique.

Notons que seulement cinq (5) des 151 quincailleries répondantes admettent que la crise n’a engendré aucun changement dans l’organisation du travail.

« Impossible de classer des choses qu’on ne fait pas (comme offrir des plus gros salaires aux employés pour les garder). J’aimerais aussi que l’association partage des opinions plus nuancées dans les médias. On sent un peu de panique dans la stratégie de communication? »

Cliquez ici pour visionner le sondage sous mode diaporama dans son extension.

Profil des répondants

Moins de 5000 pi ca               28 %

Entre 5000 et 10 000 pi ca     24 %

Entre 10 000 et 25 000 pi ca  23 %

Entre 25 000 et 50 000 pi ca  10 %

Plus de 50 000 pi ca               15 %

2 comments on “Résultats en primeur du sondage express sur les impacts du coronavirus sur les quincailleries

    • Isabellle Champagne on

      Merci Monsieur Brazeau. J’en ai parlé à M. Darveau et il va souligner ce point dans une prochaine intervention. Merci de votre commentaire.

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