Les %$#?&* de nids-de-poule

Ayant presque cassé une roue jeudi puis pété un pneu le lendemain, j’ai pensé écrire au sujet des nids-de-poule, que dis-je! de dinde. En cherchant des remèdes à ce problème renouvelé avec chaque printemps, je suis tombé sur ce texte de la directrice générale de Bitume Québec qui, par sa pertinence tout autant que son impertinence, tombe à point nommé.  

Avec le retour du temps doux, les automobilistes québécois sont confrontés aux nids-de-poule, ennemis de nos roues! Comme il faut toujours connaître l’ennemi, Bitume Québec, le regroupement des entrepreneurs québécois spécialisés dans la construction et l’entretien des chaussées en enrobés bitumineux, vous propose quelques informations sur les nids-de-poule.

C’est quoi un nid-de-poule? Appelé « trou dans la chaussée », « imperfection temporaire » ou tout simplement « ?&$&(*)&?!!! », le nid-de-poule est le résultat d’infiltration d’eau suivie de gel et de dégel : par temps doux, l’eau se glisse sous la chaussée et forme une poche. Celle-ci gèle par temps froid, la glace soulevant la chaussée. Lorsque revient le temps doux, la glace fond, l’eau s’écoule et crée un vide dans la chaussée. Éventuellement, ce vide causera la dégradation du revêtement puis l’affaissement de la chaussée.

Peut-on en empêcher l’apparition? Pour qu’il n’y ait pas de nids-de-poules, il faudrait l’une des trois choses suivantes : pas d’infiltration d’eau, des routes toujours neuves… ou pas d’hiver!

Les entrepreneurs membres de Bitume Québec respectent des normes strictes lorsqu’ils construisent les chaussées. Les revêtements bitumineux sont conçus pour être étanches et drainer efficacement les surfaces. Toutefois, ces bonnes pratiques ne peuvent que retarder l’apparition de la désintégration de surface puisqu’il est en fait impossible d’empêcher complètement l’infiltration d’eau avec les années lorsque l’entretien est insuffisant.

Avoir des pavages neufs, continuellement renouvelés et entretenus régulièrement serait la meilleure option. Cependant, pour prolonger la vie utile des chaussées, il faudrait des investissements importants, et les considérations budgétaires des gouvernements s’appliquent ici.

Enfin, pour ce qui est de la dernière option (abolir l’hiver), les suggestions sont les bienvenues! En attendant, comment répare-t-on les nids-de-poule? On peut procéder à une réparation temporaire (dans le cas de gros trous ou encore sur des voies très achalandées) ou effectuer une réparation plus permanente lorsque le temps ou la situation le permettent.

Dans le cas des réparations temporaires (dont la durée de vie peut varier de quelques semaines à deux ans), on procède peu importe la température extérieure. On utilise un produit de remplissage à base de bitume (asphalte froid). Après avoir nettoyé la cavité pour enlever eau, glace et débris, on remplit et compacte le matériel de remplissage.

Dans le cas des réparations permanentes (durée de vie de cinq ans ou plus), on va aller plus en profondeur et couvrir une surface plus grande que celle du nid-de-poule. La température extérieure doit être assez clémente (+10 degrés) et la réparation commencera au besoin par les couches inférieures de la fondation de la chaussée. Ensuite, on refera les différentes couches de la chaussée pour terminer par un enrobé bitumineux à chaud.

Vous désirez en savoir plus? Les nids-de-poule exercent sur vous une véritable fascination? Vous envisagez d’y consacrer votre thèse de doctorat, de réaliser une mégaproduction hollywoodienne sur ce thème? Passez un coup de fil à Catherine Lavoie (450 922-2618) ou écrivez-lui : clavoie@bitumequebec.ca.

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