Le bon, la brute et les truands

Le bon, c’est Gérald. Il est si gentil qu’on va l’appeler ici par son prénom. On voudrait tous un oncle comme ça. Le genre candide, fin, qui tourne les coins ronds. Mais a-t-il géré en bon père de famille bienveillant? Mon propre papa s’appelle Gérald. À la différence qu’il a toujours veillé sur nos intérêts.

La brute, c’est la madame Harel. La mèche courte et rebelle. Dure. Dure à aimer aussi. Elle tourne les coins ni ronds ni carrés : elle avance, point. C’est sûr qu’on ne la voudrait pas comme marraine parce que les cadeaux seraient rares. Comme maire plutôt que comme mère. L’administration aurait des dents, mais aurait-elle de la dentelle?

Je ne parle pas de Richard Bergeron, sinon que pour deviner ce que pourrait faire cet émotif au jugement faillible avec 4 milliards de dollars entre les mains. Il n’a pas besoin de prendre le pouvoir pour qu’on imagine que ses dehors de démocrate hypertrophié peuvent cacher un impulsif qui pourrait diriger Montréal… droit dans le mur!

Le pire dans tout cela, c’est que les jeux semblent se décider ailleurs que dans le bureau ovale (en fait, je ne sais pas s’il est ovale, celui-là) de l’Hôtel de ville. Car il y a deux Montréal. Non, il y en a trois.

Il y a la ville en tant que territoire et métropole. Le surplace du CHUM, la perpétuelle congestion des routes et des ponts, les limites de l’aéroport, autant de dossiers sur lesquels le maire ou la mairesse ont peu de prise.

Il y a la ville en tant que Ville. L’administrative. Le bon a acheté chèrement la paix avec ses banlieues internes et multilinguistiques, la brute voudra les deux mains sur le volant au prix même de la paix sociale. L’autre improviserait.

Puis il y a la vraie ville. La communauté. Avec ses truands et leurs acolytes, qui salissent le sens noble du capitalisme joué dans les règles. Je ne vous les présente pas, les médias s’en chargent. Heureusement, d’ailleurs. Ils sont notre espoir.

C’est ça la seule et véritable question à se poser dans l’isoloir, à Montréal comme dans les centaines d’autres municipalités aux urnes ce premier novembre : qui a la bonté du cœur et j’ose dire la force brute pour qu’on cesse de nous mener en bateau?

One comment on “Le bon, la brute et les truands

  1. Anonyme on

    Haro( harel ) sur le baudet.
    On n'y va pas avec la langue de bois .
    Je suis certain que tout va se régler , pas ici, mais dans le meilleur des mondes…..
    Félicitations m. le D.G. .Continuez
    votre coalition ( apolitique ), dans le « bois « .

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