La santé congestionnée

Je m’étonne qu’on s’étonne. Les hôpitaux québécois sont généralement dépassés par les événements courants qu’apporte chacun des 365 jours de l’année, c’est-à-dire quand il n’y a pas de choléra 2.0 appelé A(H1N1), quand il n’y a ni pandémie ni épidémie. Juste des chutes sur les trottoirs et des otites. Alors pourquoi être surpris du chaos et de l’improvisation provoqués par l’arrivage boni, en moins de 60 jours, de 1,4 million de patients en mal justement de patience… et de vaccins… ou de coupons de vaccin!

Je m’étonne qu’on s’étonne. Même un dossier beaucoup plus tangible, fait de briques et de béton et non pas de panique et d’émotions, comme le CHUM, n’arrive pas à lever de terre depuis son annonce il y a quatorze ans et six milliards de dollars plus tard. Et je ne fais pas ici de politique puisque le surplace du dossier a traversé six ministres de la Santé et quatre premiers ministres de toutes allégeances.

On a raison de craindre la grippe. De s’en prévenir au point de s’en vacciner. On la vaincra. Un mal chronique d’efficience et de gros bon sens ne semble toutefois pas près de trouver son remède; cette congestion à laquelle il faudra un jour s’attaquer qui règne en fou au sein du ministère de la Santé et des services sociaux du Québec. Ce département siphonne nos taxes et une grosse part des intérêts sur la dette cumulée du gouvernement. Son anémie entrave la bonne marche économique de nos entreprises et nuit à la paix sociale et personnelle, marques de commerce de l’Amérique du Nord.

Excusez ma frustration. Je ne pouvais contenir cet éternuement.

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