Grève en construction : impacts difficiles à prévoir pour les centres de rénovation et leurs fournisseurs

Secteurs résidentiel, commercial, industriel et du génie civil, le 24 mai, toute l’industrie de la construction pourrait se retrouver paralysée par une grève générale illimitée. Les impacts directs dans les centres de rénovation sont imprévisibles.

« Je viens d’apprendre cette semaine la possibilité d’une grève. J’ai discuté avec des entrepreneurs et c’était une surprise pour eux aussi », indique Luc Arsenault, de L. Villeneuve & Cie à propos de la menace de grève de la part de l’Alliance syndicale qui représente 175 000 ouvriers de l’industrie à travers cinq organisations (FTQ-Construction, Conseil provincial du Québec des métiers de la construction, Syndicat québécois de la construction, CSD-Construction et CSN Construction).

Le centre de rénovation, qui a fait sa renommée avec sa cour à bois, dessert une clientèle composée à 70% de particuliers, le reste étant des petits entrepreneurs, des institutions ou des entreprises.

Le centre de rénovation, qui a fait sa renommée avec sa cour à bois, dessert une clientèle composée à 70 % de particuliers, le reste étant des petits entrepreneurs, des institutions ou des entreprises.

« C’est difficile à dire. Combien de nos clients font affaire avec des entrepreneurs pour leurs rénovations? Les impacts sont durs à mesurer », continue M. Arsenault, qui n’est toutefois pas inquiet de la situation.

De son côté, Michel Robidoux, marchand propriétaire de la quincaillerie Home Hardware Sainte-Julie est convaincu que la possible grève n’affectera pas ses opérations. « Les ventes perdues seront compensées par les gens qui souhaitent travailler sur leur terrain ou autre projet », explique le quincailler.

Selon vous, quels seront les impacts d’une grève illimitée sur les centres de rénovation? Cliquez ici pour donner votre opinion.

La semaine dernière, les syndicats de la construction se sont dotés d’un mandat de grève à plus de 93 %, alors que les conventions collectives sont arrivées à échéance le 30 avril dernier.

Le mandat a été obtenu à 93,43 % dans le secteur de la construction résidentielle, à 94,9 % dans le génie civil et la voirie, à 95,6 % dans l’industriel et à 95,4 % dans l’institutionnel et commercial.

Selon Éric Côté, conseiller aux affaires publiques de l’Association de la construction du Québec, l’Alliance syndicale fera une offre finale et globale demain.

«  Irresponsable  » selon l’APCHQ

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) déplore la stratégie empruntée par l’Alliance syndicale.

« Déclencher une grève dans l’industrie de la construction serait un geste irresponsable et aurait de graves conséquences économiques pour l’ensemble du Québec. Cela est d’autant plus vrai que l’Alliance syndicale ne tient pas compte des besoins urgents en reconstruction qui se manifesteront prochainement en raison des inondations », a déclaré François-William Simard, vice-président Développement stratégique et Communications de l’APCHQ. Cliquez ici pour l’opinion complète.

Des demandes patronales ignorées

À première vue, l’ACQ constate que l’offre finale de l’Alliance syndicale ne tient aucunement compte des demandes patronales. Cliquez ici pour le texte complet.  

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