Le 1er juillet, un cheval de bataille ou non?

L’éditorial du magazine de juin de l’AQMAT, signé par le président du conseil d’administration, a fait couler plus d’encre que d’habitude. Il portait sur un sujet sensible: la fermeture légale de nos commerces le jour des déménagements, le 1er juillet. 

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Pas besoin d’une grande estime en soi pour affirmer qu’une quincaillerie fermée le 1er juillet perd de l’argent.

Sauf qu’il y un os, un gros : ça tombe toujours la date de la Fête du Canada, notre pays. Je dis toujours, enfin, ça fera 150 ans en 2017. Donc, une date protocolaire délicate à contourner, politiquement parlant.  Un sujet sans doute tabou dans les autres provinces.

Le 1er juillet se trouve aussi à être l’une des rares journées de congé obligatoires auxquelles les employés de commerces de détail ont droit. Leur enlever un de leurs sept fériés serait perçu comme la perte d’un droit. Avec raison.

Je ne connais pas le pourcentage de centres de rénovation qui ouvrent illégalement le 1er juillet. Même le 24 juin. Je sais en revanche que ceux-là sont achalandés. Bien sûr puisque la plupart respectent la loi, ce qui rend populaires les rares magasins ouverts pour servir le peuple qui déménage, estimé à 250 000 ménages ou 20 % de la population locataire.

Il y a aussi ceux qui ouvrent le 1er juillet parce qu’ils jouissent d’un statut d’exception. Par exemple, les quincailleries situées en zones touristiques. Sans le mériter, celles-ci profitent d’un avantage sur leurs concurrents sis hors ces zones.

« Dans les années 90, raconte l’un de nos membres, j’avais ouvert illégalement pendant une couple d’années… jusqu’à ce que je reçoive une amende de première offense à la loi. Je n’ai pas poursuivi les années subséquentes parce que les amendes doublaient… J’avais fait signer une pétition d’environ 500 clients pour qu’on ait le droit d’ouvrir, mais cela n’a servi à rien. »

Sondage express

La loi devrait-elle être changée pour que les quincailleries et centres de rénovation de toutes les régions du Québec et de toute taille puissent réaliser des ventes et servir des clients qui demandent  à ce qu’on soit ouvert le 1er juillet ?

Si oui, la modification législative devrait-elle prévoir non pas d’éliminer le congé, mais de le rendre mobile ? Autrement dit, les employés garderaient leur sept fériés payés légaux en gagnant l’option de pouvoir prendre le congé du 1er juillet à une autre date, genre la veille ou le lendemain du jour j des déménagements.

Voilà la double question névralgique que nous vous posons. Voilà le débat que le conseil d’administration aura à sa prochaine réunion, le 9 septembre.

Cliquez ici pour y répondre et connaître automatiquement ce qu’en pensent vos concurrents.

Loin de moi l’idée d’influencer votre opinion, sauf qu’en toute justice, je me dois aussi de donner la parole à ceux qui s’opposent à une telle éventualité.

« Nous sommes en désaccord. Si tous les commerces étaient fermés, tu ne perds aucune vente. Tes ventes, tu vas les faire la veille ou le lendemain. »

« On a de moins en moins de jours où on est obligés de fermer: n’enlevez-nous en pas une de plus! »

« S’il advient qu’on puisse légalement ouvrir,  ce sont les grandes surfaces avec beaucoup d’employés qui seront avantagées. »

 

 

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